dimanche 17 juin 2007

Kim Fowley, "l'homme animal".

Kim Fowley est le fils de l'acteur Douglas Fowley :

Kim est fou à lier et craint à mort, aucun être un tant soit peu sensé ne pourra dire le contraire. Il suffit de mater une de ses pochettes ou d'écouter un de ses morceaux comme par exemple "Forbidden love" ou "Summertime frog" pour s'en persuader ...

Non seulement il a réalisé les disques les plus dingues comme "Outrageous", "I'm bad", "Animal God Of The Streets" (1975) "Living In The Streets" (1978) ou encore le très taré "Bad News From The Underworld (1985) mais il a aussi produit et rencontré toutes les stars de rock du monde entier et a même - excusez du peu - découvert Iggy et les Crétins.
Il parle de son passé avec tendresse lorsqu'il est interviewé avec brio par l'idole d'Olmo Malakoff et d'Appollo, j'ai nommé le toujours sémillant Philippe Manoeuvre (dernier homme sur terre à porter le perfecto depuis que ceux des Ramones sont enterrés).
Cet entretien au sommet fait l'objet d'un petit livre très instructif : (prix de Crainte 2005) :

Philippe, plus grand journaliste devant l'Eternel et groupie au taquet pose à tonton Kim ses habituelles questions toujours très intéressantes.

"Vous avez des enfants ? "L'homme animal" répond en toute simplicité : "Il semble. Quinze au moins, dont un Noir. Et sans doute autant que je ne connais pas qui se baladent dans la nature. Je n'en ai reconnu aucun, je ne les fréquente pas, ne les vois jamais. Chacun sa vie, ils ont la leur, cette planète est assez grande pour tout le monde."
Quel type charmant.

Lorsque Philippe passe en revue ses anciennes connaissances, Kim s'en donne à coeur-joie :

Jonathan Richman (des Modern Lovers) : "c'est un porc (...), ce con se prend pour Dieu".
Sky Saxon des Seeds : "Un abruti. Si Mick Jagger faisait un gosse avec un âne, on obtiendrait Sky Saxon".
Nikki Sixx (de Mötley Crüe) : "(...) son groupe est à chier" (il a raison).
Jacques Brel : "(Il) ne savait absolument pas chanter" (il a encore raison !).

A propos de lui-même : "Vous rencontrez tous les journalistes. Quelle est la question qui revient le plus souvent ?
"On me demande si je suis fou".

Toujours modeste, Kim se fait plus intime : "(...) ma musique parle pour moi. Ma bite aussi. J'ai une bite magnifique. Gland en forme de champignon, couilles énormes. Je fornique depuis l'âge de onze ans. J'ai baisé 5000 femelles en 53 ans d'activité sexuelle".

Eh ouais, sur les rapports hommes-femmes, Kim Fowley maîtrise son sujet (et il est encore dans le coup on dirait ...). Comme il est inépuisable sur ce sujet, on apprend des tas de trucs qu'on ignorait totalement :

« Les femmes sont différentes des hommes, déjà au département plomberie. Les femmes sont des animaux. Les hommes ne comprennent rien à la faim des femmes. Que veulent les femmes ? Elles veulent de l’affection alors que les hommes veulent chier par leur bite. C’est très différent. Chez la femme, l’orgasme est le prélude à une série d’autres orgasmes. Un arc-en-ciel orgasmique, comme disait Arthur Lee. Le secret est de faire orgasmer la femme avant même qu’elle voie votre queue. Ensuite vous la tenez pour la vie. Nous sommes tous des prédateurs, mais il faut aider la femme à orgasmer avant de jouir soi-même. » Ben merci pour ces précieux conseils, ça peut toujours être utile.

D'ailleurs on voit bien dans ce clip complètement à la masse que pépère n'est pas en reste :
(un certain Nicolas devrait désormais comprendre qui lui a piqué son dentier ...)


Question drogues, le vieux grigou en connaît aussi un rayon on dirait ... Forcément, c'est lui qui est l'auteur de "The trip", le premier vrai tube psychédélique en 67.

Quand Manoeuvre, l'interroge en lui léchant les bottes : "Vous savez tout, quelle est la drogue à éviter absolument ?", Kim n'est pas homme à se démonter aussi facilement. Il répond donc sans hésiter et avec aplomb : "Le sucre".

Ben ouais, sûr que sûr, t'as raison vieux, faudrait pas voir à abuser, hein.


Biographie de Kim Fowley.

Appollo à l'Eurovision

D'aucun l'ignorent encore, mais avant de tenir le célèbre Hotel Luanda, le propiétaire a tenté sa chance à l'Eurovision en 1987. On peut le voir sur ce cliché (désormais très rare) jouer de son organe exceptionnel en interprétant le succès planétaire "Donne moi tes samoussas". Cette imparable rengaine grecque mâtinée de créole maloya lui a permis d'obtenir la dernière place, juste derrière Luciana Randina la ventriloque des Abruzzes et son épatante marionnette Titili.

La performance vocale de notre fier ténor aurait tellement emballé le public, que certains membres devenus fanatiques dans la foulée auraient tenté de lui arracher ses vêtements, épaulés par trois membres du jury en état de transe. Résultat : plusieurs fractures et neuf mois de plâtre.

Luciana Randina la ventriloque des Abruzzes et sa fameuse marionnette Titili :